Marque : SUPER PHYSIQUE NUTRITION
J’ai déjà eu l’occasion de tester des produits de la marque française SUPER PHYSIQUE NUTRITION, notamment leur booster / volumisateur SUPER PUMP, leurs SUPER BCAA en poudre ou encore leur SUPER CREATINE made in germany. J’ai été tout à fait satisfait de ces suppléments, du fait de leur qualité évidemment, mais également du fait de la transparence dont la marque fait preuve vis-à-vis de ses clients, qu’elle considère vraiment comme des membres d’une communauté, et par l’esprit de la marque. Des produits simples, intelligemment conçus par de vrais sportifs adeptes de la fonte, sans fioritures, sans additifs pourris ou douteux, sans édulcorants ni colorants. De la supplémentation simple et efficace, à l’ancienne, ce qui a aujourd’hui quasiment disparu, à l’heure où des enseignes comme BULK POWDERS, devenu « BULK », bombardent leurs clients de publicités aguicheuses pour vendre des produits sans cesse renouvelés, dans des formules toujours plus alambiquées histoire de coller avec les désirs toujours plus variés de clients toujours plus nombreux, en cherchant à augmenter leurs marges par le biais de pratiques tarifaires douteuses (augmenter les prix puis proposer des rabais alléchants (- 45 %…) pour vous inciter à vider vos poches.
En considérant le catalogue de SUPER PHYSIQUE NUTRITION, c’est l’impression inverse qui me saisit. Certes Rudy COÏA et ses collaborateurs ne sont pas des bienfaiteurs, il s’agit d’une entreprise commerciale et pas d’une œuvre de charité ; mais je ne ressens pas qu’on essaye de me duper en me vendant de la poudre de perlimpinpin (pour ne pas dire le mot de Cambronne) à prix d’or, mais au contraire des produits sains, efficaces et conformes à ce que je peux rechercher dans une fourchette de prix tout à faire correcte, et en relation avec les coûts de production et l’origine de la matière première. Certes il y a cet aspect un peu « rought » de produits non aromatisés, mais comme je l’ai déjà expliqué, en vieillissant je trouve que ce retour aux sources présente bien des avantages : l’on peut aromatiser ses suppléments selon sa convenance, se composer ses formules pré entraînement ou intra-entraînement de la même manière, mélanger les BCAA avec du jus de fruit, du sirop, bref faire sa petite tambouille comme on en a envie, sans se soucier des effets potentiellement délétères pour la santé des édulcorants ou d’additifs controversés. Je retrouve le même point positif avec l’ensemble de la gamme de protéines végétales de SUPER PHYSIQUE NUTRITION, très complète et adaptée à toutes utilisations et à toutes les préférences.
Cette gamme se décompose comme suit :
1) SUPER PROTÉINE VÉGÉTALE BIO
2) SUPER PROTÉINE DE POIS BIO
3) SUPER PROTÉINE DE SOJA BIO
Remarquons tout d’abord le choix offert par une jeune marque, comme SUPER PHYSIQUE NUTRITION, qui propose pas moins de trois références distinctes en matière de protéines végétales de sources différentes, contrairement à nombre de marques ayant beaucoup plus de visibilité et qui se contentent d’intégrer une protéine végétale multisource. Ici, SUPER PHYSIQUE NUTRITION a décidé de laisser le choix à ses clients d’opter pour un mélange multi-sources à l’aminogramme extrêmement complet à base de protéine de pois, de citrouille et de riz, une protéine de pois à 100 %, et une protéine végétale issue du soja.
Voyons ce qu’offre chacun de ces produits :
1) SUPER PROTÉINE VÉGÉTALE BIO
Il s’agit d’un mélange de certaines parmi les meilleures sources de protéines végétales, soit 50 % de protéines de pois premium, 25 % de protéines de riz brun et 25 % de protéines de citrouille. Cette protéine est garantie sans OGM, évidemment sans lactose puisqu’elle n’est en aucune façon issue du lait, et 100 % biologique. SUPER PHYSIQUE NUTRITION est complètement transparent sur l’origine de ses matières premières, majoritairement européennes, de tout étant transformé et conditionné en France.

Si la protéine de pois à un aminogramme très complet pour une protéine végétale, ce n’est pas forcément le cas du riz et de la citrouille, mais chacune de ces sources a un profil en acides aminés différent, et le mélange des trois permet de bénéficier d’un aminogramme qui n’a rien à envier à celui d’une protéine de lactosérum (whey). Selon les informations fournies par SUPER PHYSIQUE NUTRITION, la digestibilité de cette SUPER PROTÉINE VÉGÉTALE BIO serait de 100 % et donc « d’un PDCAAS de 1 ». Le PDCAAS (pour « Protein digestibility-corrected amino acid score », soit « Score chimique corrigé de la digestibilité des protéines » en français) est la méthode d’évaluation de la qualité d’une protéine basée sur les besoins nutritionnels humains en matière d’acides aminés et sur sa digestibilité. Cette méthode a été adoptée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’agence spécialisée des Nations Unies qui œuvre (avec plus ou moins de succès) au financement des besoins en agronomie, élevage, pisciculture, au niveau mondial, afin d’éradiquer la faim dans le monde.
PDCAAS de 1, aminogramme très complet, et goût neutre mais très supportable pour une protéine végétale aromatisée, on est loin des protéines de pois que l’on trouvait sur le marché il y a une dizaine d’années. Personnellement, je l’ai efficacement intégrée à un weight gainer (ou mass gainer) maison, couplée avec de la poudre d’avoine aromatisée et du cacao non sucré (on peut ajouter 5g de créatine plus les plus intrépides …). On peut aussi utiliser la SUPER PROTÉINE VÉGÉTALE BIO pour cuisiner des en-cas diététiques et protéinés, ce que j’ai fait avec des muffins chargés en protéines, pauvres en sucre et en lipides et absolument savoureux.
Le site internet de SUPER PHYSIQUE se fait l’écho d’une étude indépendante de janvier 2019 menée par des chercheurs de l’Université Lipscomb à Nashville aux États-Unis, qui a établi « qu’il n’y a pas de différences entre la whey et la protéine de pois bio ». Entre deux groupes de sportifs ayant consommé durant une période donnée soit de la whey soit de la protéine de pois après un entraînement en résistance, aucune différence sur la masse musculaire des sujets n’a été mise en évidence, les sujets du groupe protéines de pois ayant cependant perdu plus de graisses que ceux du groupe lactosérum1. Ainsi, tout indique que même si sur le papier la valeur biologique du lactosérum dépasse celle de la protéine de pois, dans les faits la première n’est pas supérieure à la seconde quand il s’agit de bâtir de la masse musculaire.
2) SUPER PROTÉINE DE POIS BIO
La SUPER PROTÉINE DE POIS BIO est la protéine directement concernée par l’étude ci-dessus. Son efficience est donc avérée, et elle peut largement tenir la comparaison avec une protéine de lactosérum. Tout comme la SUPER PROTÉINE VÉGÉTALE BIO, cette protéine est entièrement issue de l’agriculture biologique, sans gluten et sans OGM.

La protéine de pois est élaborée à partir de pois jaunes et non de pois verts. Ils constituent une excellente source de protéine végétale, de nutriments et d’acides aminés. La protéine de pois bénéficie en effet d’un excellent aminogramme, du fait notamment de sa richesse en acides aminés ramifiés (BCAA), avec environ 8,5 % de leucine, 4,8 % d’isoleucine et 5,13 % de valine. Elle est en outre très riche en acide glutamique (plus de 17 % du total) et en acide aspartique (environ 12%). Un isolat de protéine de pois contient peu de glucides (généralement 7g pour 30g de poudres ou moins), très peu de lipides (1g ou moins), est riche en fibres, en vitamine D, E, K et A.
La protéine de pois est donc une alternative viable pour les sportifs recherchant une alternative végétale à la protéine d’origine animale (lait ou œufs). Nous avons vu que la protéine de lactosérum (whey) n’est pas supérieur en terme de capacité à soutenir la masse musculaire que la protéine de pois. La digestion de cette dernière est cependant plus lente, ce qui est un avantage ou un inconvénient selon le moment où vous la consommez. On recommande généralement de consommer une protéine à digestion rapide immédiatement après un entraînement en résistance, la whey étant la référence en la matière. Comme substitut végétal, la SUPER PROTÉINE VÉGÉTALE BIO semble tout indiquée en raison de ses sources multiples. Cependant, la SUPER PROTÉINE DE POIS BIO pourra tout aussi bien être consommée après l’entraînement, l’absorption lente et donc la libération progressive des acides aminé dans le sang présentant de nombreux avantages pour la construction de la masse musculaire. Elle est en outre facile à digérer, sans provoquer ballonnements et autres joyeusetés souvent associées aux protéines de lait ou d’œufs, et pas seulement pour les personnes intolérantes au lactose. En bref, beaucoup de points positifs pour cette SUPER PROTÉINE DE POIS BIO, donc le goût, s’il est évidemment pas aussi savoureux que certaines protéines aromatisées, est tout à fait tolérable, surtout si vous couplez ce produit avec des flocons d’avoine aromatisés, ou du cacao en poudre, ou ce qu’il vous plaira. J’ai également utilisé cette protéine pour concocter des muffins allégés en glucides et en lipides et enrichis en protéines, et ce fut un franc succès grâce à la texture de la SUPER PROTÉINE DE POIS BIO, qui se mêle facilement à une farine de riz, d’avoine ou de noix de coco. Le résultat est délicieux, et chargé en protéines !
3) SUPER PROTÉINE DE SOJA BIO
J’ai gardé pour la fin la SUPER PROTÉINE DE SOJA BIO en raison des a priori que je nourrissais à son encontre, où plutôt à l’égard de tous les produits contenant du soja ou du moins une quantité significative de ce végétal riche en protéines mais connu pour renfermer des phyto-œstrogènes. Est-ce par le refus de devenir un « homme-soja » (référence?), est-ce un choix fondé rationnelllement ou au contraire déraisonné et irrationnel basé sur la mauvaise interprétation de données scientifiques et pseudo-scientifiques glanées sur les réseaux et sur internet ? Le soja ne fait pas partie de mon alimentation et de ma supplémentation, et j’ai tendance à bannir même les protéines animales (whey) qui intègrent une fraction de protéine de soja (PEAK NUTRITION par exemple) pour faire baisser leur coût de revient. Mais au-delà de la croyance et des « préférences », qu’en est-il vraiment ?

Il faut tout d’abord rappeler que certains végétaux et les produits transformés à base de ces végétaux ont bien des propriétés œstrogéniques. Le soja est le plus emblématique car le plus consommé et médiatisé, mais cela concerne également le trèfle (feuilles), la luzerne (feuilles), le houblon (cônes), le kudzu (Pueraria lobata) (feuilles et racine), la réglisse (racine), le lin (graine ) et le fenouil (fruits) etc.
On estime que les aliments asiatiques traditionnels à base de soja apportent 1-3 mg d’isoflavones par gramme de protéines et une portion de ces aliments fournit 25-40 mg d’isoflavones (Messina 1999) Ainsi, 110g de graines de soja contiendraient ainsi dans les 100 microgrammes (mcg) de phyto-oestrogènes. Les produits transformés à base de soja comme le tofu en contiennent d’autant plus que le soja est concentré (c’est notamment le cas des produits fermentés). Les phyto-estrogènes sont des substances présentes naturellement dans ces plantes ou issues du métabolisme dans l’organisme d’un précurseur végétal. Ces substances présentent une activité œstrogénique démontrée in vivo (utérotrophie, cornification vaginale) et in vitro.
Sans me réclamer d’une quelconque expertise, j’ai compulsé des dizaines d’études, mais aussi consulté de nombreux témoignages et fait mes propres expériences pour décider que le soja n’avait pas de place dans ma routine de vie. Je ne le fuis pas comme la peste (il peut m’arriver de manger un « yaourt » au soja quand je ne suis pas chez moi, j’aime noyer mes sushis et autres makis dans de la sauce soja sucrée), mais sur une base régulière, je n’en achète pas et donc n’en consomme pas. Mais a bien y regarder, le soja et en particulier la protéine de soja sont-ils délétère pour les hommes ? Impactent-ils leur performances, leur qualité de vie, leur santé, leur fertilité ? Les très nombreuses études menées sur le sujet, depuis des décennies, semblent contrastées voire parfois contradictoires, mais pourtant ne le sont pas : une consommation « normale » de soja, ou de produits dérivés de la graine de soja (dont les protéines en poudre) n’engendre pas de perturbations hormonales chez l’homme en bonne santé, n’a pas d’impact sur les niveaux de testostérone, de testostérone libre et de sex hormone-binding globulin (SHBG). C’est ce qu’indiquent les résultats d’une méta-analyse de 2009 publiée dans le journal Fertility and sterility2.
Le soja est pourtant notoirement connu pour être l’un des végétaux adapté à la consommation humaine contenant les plus fortes quantités de phyto-œstrogènes, en l’occurrence d’isoflavones, une sous-famille des flavonoïdes. Ce sont des isomères de flavones, présentes dans de nombreuses plantes de la famille des Fabaceae (« légumineuses ») : le soja, mais aussi le haricot vert et la luzerne en contiennent des quantités significatives.
Les principales isoflavones, présentes dans le soja, sont la génistéine et la daidzéine. Ce sont les composés les plus étudiés. Leurs structures sont proches de celle de l’estradiol. Dans le tractus gastro-intestinal, la daidzéine et la génistéine sont métabolisées en métabolites hautement œstrogéniques.
Ainsi, à la suite des scientifiques ayant mené des travaux sur cette problématique, on peut remarquer que :
1) Le soja contient des substances apparentées à l’œstradiol, une hormone féminine notamment synthétisée par les ovaires et le placenta de la femme enceinte.
2) Une consommation « normale » (c’est à dire quand le cadre d’une alimentation « équilibrée ») n’aurait pas d’effets négatifs sur la fertilité masculine3 et n’aurait pas d’effet « féminisant »4.
Pourtant, sont documentés dans la littérature scientifique des cas d’hypogonadisme et de dysfonction érectile provoqués par la consommation de grande quantités de produits dérivés du soja5. Nous parlons ici de deux à trois litres de boisson à base de soja par jour, ou de trois portions de soja ou plus par jour (soit une à chaque repas principal, ce qui fait beaucoup).
Dès lors, quelle conclusion tirer de ces éléments a priori contradictoires pour nous guider et opter, ou pas, pour la protéine de soja, et notamment pour la SUPER PROTÉINE DE SOJA BIO, qui est une protéine de soja 100 % biologique produite et conditionnée avec soin, d’origine 100 % européenne (Autriche) ? Sur cette question, je ne veux pas paraphraser mon ami Loïc « street », qui a écrit un article excellent et complet sur ce thème, et que je vous recommande chaudement : Protéine de Soja en musculation (antinutriments, phyto-œstrogène, testostérone) – La Méthode Street (lamethodestreet.fr). Sans spoiler, il nous est rappelé que la protéine de soja, outre un aminogramme intéressant quoique différent de celui de la «whey », n’a pas à jalouser sa cousine laitière. Le soja est l’une des rares sources de protéines végétales (avec le pois) à avoir un profil d’acides aminés complet. Le taux de L-leucine est certes inférieur, mais ce n’est pas le cas de l’arginine, présent en plus grande quantité dans le soja. C’est une protéine hautement assimilable, et dont la digestion est légèrement plus lente que cette de la whey, tout en ayant un faible indice glycémique et insulinémique, ce qui fait beaucoup de bon points.
Il apparaît donc que selon toute vraisemblance, et les dires de nombre de spécialistes, comme M. Douglas S. Kalman, MS, RD, directeur de la nutrition et de la recherche clinique appliquée à Miami Research Associates, établissement qui a travaillé sur les études évoquées plus haut, que « la protéine de soja est sûre et tout aussi efficace que la protéine de lactosérum pour aider les hommes qui font de l’exercice à atteindre leurs objectifs de fitness et soutient le développement de la masse musculaire maigre». En outre, la protéine de soja aurait d’autres vertus, notamment une action anti-cancer, due justement à ses isoflavones qui induiraient des modifications au niveau cellulaire.
Concernant la SUPER PROTÉINE DE SOJA BIO, les réticences que l’on pourrait avoir concernant les isoflavones œstrogéniques ont encore moins de raisons d’être, puisqu’elles sont éliminées lors du processus d’extraction. On a donc un produit débarrassé des molécules potentiellement (et non factuellement) néfaste pour notre développement musculaire et notre « virilité ».
En conclusion, même si la protéine de soja est loin d’être mon option favorite en matière de protéine végétale, celle de SUPER PHYSIQUE NUTRITION est sans doute l’une des plus qualitative et des plus sécurisantes » actuellement disponibles sur le marché, et je l’ai testée les yeux fermés, que ce soit en shakes, pure, avec de la farine d’avoine aromatisée ou incorporée à des pâtisseries allégées et protéinées maison.
Conclusion :
L’offre de protéines végétales de la marque SUPER PHYSIQUE NUTRITION est complète, et offre un panel complet des meilleures protéines d’origine végétale disponibles, sans OGM, biologiques, sans additifs ou édulcorants douteux ou sujets à caution. Elles sont non aromatisées, ce qui peut être un avantage ou un inconvénient selon vos goûts personnels. Peut-être moins pratiques car pas « prêtes à boire », elles offrent l’avantage d’être versatiles, utilisables en shakes ou pour des recettes protéinées. En bref, mon ressenti a été très positifs sur ces produits, que je peux recommander les yeux fermés.