Mon avis sur: SUPER CRÉATINE

Marque : SUPER PHYSIQUE NUTRITION

La créatine est l’un des compléments alimentaires les mieux connus car les plus étudiés. Les études apportant des preuves concrètes de ses nombreux bénéfices pour la santé et la performance sportive sont légions.

La créatine est un dérivé d’acides aminés naturel, synthétisée dans le corps humain à partir de certains acides aminés (glycine, arginine et méthionine) dans le foie, les reins et le pancréas, et jouant un rôle essentiel dans l’apport d’énergie aux cellules musculaires et dans la contraction musculaire. Dans les muscles, une fraction de la créatine totale se lie au phosphate dans une réaction catalysée par l’enzyme créatine kinase pour donner la phosphocréatine, qui a son tour se lie à l’adénosine diphosphate (ADP) pour créer l’adénosine triphosphate, ou ATP, qui fournit l’énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme, à la division cellulaire etc. l’ATP est utilisé pour alimenter la majorité des réactions cellulaires nécessitant de l’énergie.

Découverte en 1832 par le chimiste français Eugène Chevreul, la créatine est devenue une superstar de la nutrition sportive au début des années 1990, d’abord aux États-Unis puis en Europe, où elle a fait l’objet de controverses médiatiques difficilement compréhensibles aujourd’hui, et cela jusqu’au début des années 2000. La créatine n’a pas été la seule victime de l’ignorance des médias maintream et de l’application à géométrie variable du principe de précaution par les autorités de santé, qui ont fait preuve de la même suspicion vis-à-vis de la taurine, acide naturel hautement bénéfique pour la santé et pourtant banni des boissons énergisantes en France jusqu’en 2008 (on se rappelle que la première version du Red Bull commercialisée en France contenait de l’arginine à la place de la taurine). La créatine a également été victime de la mauvaise publicité faite par les sportifs, notamment les footballeurs, qui se sont servi de la créatine comme produit « masquant » médiatiquement pour justifier leurs gains musculaires extrêmement rapides dus en fait à des stéroïdes anabolisants.

Aujourd’hui, alors que ces controverses stériles sont retombées comme un soufflé, il ne reste que les nombreuses études étayant les constatations empiriques des pratiquants de musculation depuis des décennies, qui confirment que la créatine fait partie des suppléments les plus sûrs, les plus efficaces et les moins onéreux sur le marché. Qu’il s’agisse d’individus jeunes et bonne santé1, agés23, souffrant de pathologies4, la créatine présente des bénéfices nombreux concernant la force, la composition corporelle, et la santé en général, y compris les facultés cognitives5 et la fonction cardiovasculaire6. Parmi les sportifs, et en particulier les sportifs de force (ceux dont l’activité sollicite principalement la filière anaérobie alactique, donc sans oxygène ni lactate, mis en œuvre lors des efforts courts et intenses, même si les autres filières énergétiques sont sollicitées « en arrière plan ».

Un produit efficace, peu cher et très disponible car facile à synthétiser : une aubaine pour les clients, moins pour les industriels qui essayent depuis des années de nous refourguer des formes « améliorées » de ce bon vieux classique : KreAlkalyn, citrate de créatine, créatine pyruvate, créatine ethyl-ester… Autant de formes de créatines qui nous sont à chaque fois présentées comme le « next big thing » de l’industrie, alors qu’elles sont surtout plus chères sans pour autant être plus efficaces ni mieux assimilables. Ainsi la kreAlkalyn, qui avait fait une entrée fracassante dans les boutiques de nutrition dans la deuxième moitié des années 2000, nous était vendue comme une créatine « ne nécessitant pas de phase de charge » (loading) et ne provoquant pas de rétention d’eau. Quelques années plus tard, il a été démontré que cette forme « révolutionnaire » de créatine n’offrait aucune valeur ajoutée par rapport à la créatine monohydrate de base. Surtout, on sait que cette « phase de charge » est en fait inutile, les capacités de stockage musculaires étant limitées, idem pour les « cures ». On ne parle pas de stéroïdes, on parle de créatine : 3 à 5g par jour, tous les jours, en plusieurs prises réparties sur la journée de préférence avec les repas, et la messe est dite. Nul besoin de « cycler », d’établir des protocoles alambiqués, et de nous prendre la tête avec un produit hautement bénéfique, y compris en dehors du cadre sportif, et inoffensif pour la santé à raison d’une utilisation normale (oui, si vous consommez 100g de créatine par jour pendant un an, vos reins risquent de ne pas apprécier).

Du coup, qu’est-ce qui différencie une créatine monohydrate d’une autre créatine monohydrate ? Et bien des choses somme toute assez basiques, auxquelles chaque consommateur averti sera sensible : la traçabilité du produit, la provenance des matières premières, la nature des matières premières, le lieu de fabrication du produit final, la transparence vis-à-vis de la composition et des valeurs nutritionnelles (donc la capacité ou la volonté de la marque à communiquer à sa clientèle des analyses effectuées par un laboratoire indépendant), le respect des formalités administratives obligatoires auprès des autorités compétentes (pour un produit français,  la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ou DGCCRF), les éventuels labels, et enfin le prix, parfois complètement décorrélé du produit en lui-même, en fonction de la notoriété et de « l’image » de la marque.

Ce sont ces différents points de contrôle que j’ai appliqués à SUPER CREATINE de SUPER PHYSIQUE NUTRITION.

Mon ressenti :

J’ai été agréablement surpris par les SUPER BCAA de la marque française, j’ai donc rempilé avec leur créatine monohydrate, la seule forme de créatine que je consomme en continu depuis près d’une décennie. Après bien des essais et des promesses non tenues, c’est la seule forme de créatine qui m’ait apporté entière satisfaction, au niveau des résultats obtenues, de son rapport qualité prix et de sa facilité de consommation (inodore, sans saveur, miscible). Elle ne m’a jamais occasionné aucun inconfort digestif d’aucune sorte. Au fil des années j’ai testé de nombreuses références, en accordant toujours ma préférence à la poudre, réservant les gélules ou les comprimés (toujours plus chers) aux déplacements et voyages. Qu’il s’agisse de SCITEC®, de feu BULKPOWDERS® (devenue BULK™, qui propose désormais plusieurs qualités de créatine monohydrate) ou d’autres marques d’entrée de gamme bon marché, bien peu de choses différencient une créatine monohydrate non aromatisée d’une autre pour le client peu regardant. Leur point commun est qu’elles ne sont pas labelisées, que l’on ne connaît pas leur provenance, et qu’il est bien difficile d’obtenir un compte-rendu d’analyse, même sur demande (j’en sais quelque chose). Le goût de la créatine monohydrate est toujours neutre, seule peu changer la consistance, parfois très fine (comme de la farine de blé 45), parfois plus cristalline (comme du sucre) ou entre les deux.

Au delà de cet aspect visuel, le grand écart entre les différentes créatines sur le marché se fait sur la traçabilité du produit, son éventuel labélisation, et in fine ce qui compte le plus du point de vue de l’efficacité et de la santé à long terme : la pureté du produit final. Si je n’ai pas d’opposition de principe à acheter provenances de certaines aires géographiques, je suis conscient que les normes de production et le respect desdites normes est très variable, et qu’avec un produit comme la créatine, les normes de fabrication comptent. En effet, moins une créatine est pure, plus elle contient d’impuretés, et quant on parle d’impuretés en matière de créatine, l’on parle de sous-produits non seulement inutiles, mais potentiellement toxiques pour l’organisme, les effets de ceux-ci sur l’organisme étant sous-étudiés et donc méconnus : thiocarbamide, créatinine, dicyandiamide dihydrotriazine, autant de doux noms qui sont autant de bonnes raisons pour choisir un fournisseur fiable en qui l’on peut avoir confiance. En effet, nous l’avons dit la créatine est un produit que l’on peut (voire que l’on devrait) consommer toute l’année à raison de 3/5g par jour tous les jours (moi je gonfle un peu cette recommandation, pour mon usage personnel). A raison d’un ou deux % d’impuretés en doses cumulées de composés sur lesquels on a que très peu de recul, pendant des années, cela n’a rien de très rassurant.

SUPER PHYSIQUE joue la carte de la confiance, ce qui est logique pour une marque fondée par des passionnés dont la réputation s’est établie au fil des années par un travail constant dont la qualité et le sérieux ne s’est pas démentie. Face à des géants de l’industrie dont le matraquage publicitaire est omniprésent, la qualité et la confiance des consommateurs sont des conditions sine qua non pour se faire une place sur un marché toujours plus compétitif. Cela se ressent avec un produit très basique comme SUPER CRÉATINE: une créatine monohydrate produite en Allemagne, l’un des pays leaders dans la fabrication de ce composé, et  « façonné(e) dans un laboratoire Français selon les normes et la réglementation française d’hygiène et des dosages des ingrédients ». Le taux de pureté de sa SUPER CRÉATINE sur lequel s’engage la marque française est de 99,5 %,soit proche du seuil maximum atteignable. Sur ce point, SUPER PHYSIQUE n’hésite pas à fournir des compte-rendus d’analyses, qui mentionnent le laboratoire indépendant qui les a effectuées. Elle ne contient aucun additif, conservateurs, agents de saveurs, de textures ou de colorants. Elle n’est pas aromatisée, son goût est neutre.

Sur la fabrication de SUPER CRÉATINE, plutôt que de faire de la mauvaise paraphrase, citons le site de la marque :

« La créatine est un supplément végétalien fabriqué exclusivement par synthèse chimique.

Les matières premières et intermédiaires ne sont pas dérivés de produits d’origines animale ou végétale.

La créatine est synthétisée à partir de deux composants clés qui sont la sarcosine et le cyanamide. Ces deux ingrédients sont combinés dans un réacteur avec quelques autres composés catalyseurs. Le réacteur est chauffé et mis sous pression pour former des cristaux de créatine. La créatine cristalline est ensuite purifiée par centrifugeuse qui sépare les morceaux indésirables. Celle-ci est ensuite séchée sous vide. Le composé final de créatine séché est ensuite broyé en une poudre fine pour une meilleure solubilité. »

Remarquons en outre que à l’instar de tous les compléments de la gamme SUPER PHYSIQUE NUTRITION, SUPER CRÉATINE a été déclarée sur la plateforme TÉLÉICARE, la plateforme de télé-déclaration des compléments alimentaires de la DGCCRF, ce qui est un autre gage de transparence vis-à-vis des consommateurs (rappelons que s’il s’agit d’une obligation légale, toutes les marques ne s’en acquittent pas).

Concernant l’aspect visuel et le test en lui-même, SUPER CRÉATINEs’est révélé être un produit conforme à mes attentes, sans surprises : une poudre blanche non translucide, plutôt fine, sans saveur ni arrière-goût désagréable, la rendant très facile à consommer avec un peu d’eau. Aucun effet secondaire, ballonnement ou inconfort digestif que l’on impute parfois à la créatine. Concernant les effets eux-même, je dois bien reconnaître que du fait de ma consommation quotidienne depuis des temps immémoriaux, je n’ai pas ressenti de changements particuliers. Du moins, je n’ai pas expérimenté de perte de force ou de volume, c’est déjà ça !

Seul « bémol » que l’on pourrait avancer concernant cette SUPER CRÉATINE, et que les lecteurs les plus pointilleux ne manqueront pas de relever : cette créatine n’est pas labélisée. La CREAPURE®, créatine monohydrate micronisée également de fabrication allemande, se effectivement la taille la part du lion dans les créatines haut de gamme. Remarquons cependant que ce qu’offre la garantie CREAPURE®, c’est avant tout une provenance (la fameuse « qualité allemande »), une qualité et un taux de pureté particulièrement élevé. Je laisse à chacun le soin de constater si, d’après les éléments évoqués plus haut, SUPER CRÉATINE remplit certains, voire tous ces critères.

Conclusion :

Rien d’affriolant ni de tape à l’œil, SUPER CRÉATINE est un basique simple, qualitatif, honnête, qui ne nous promet que ce qu’il contient : très exactement 552g de créatine monohydrate (soit 480g de créatine anhydre), à la composition et à l’origine transparente, fabriquée en Allemagne et conditionnée en France, le tout vendu à moins de 20€ sans promotion (19,90 € très exactement), soit un peu plus cher que les produits d’entrée de gamme, et au même niveau que des marques comme BiotechUSA ou Dymatize (et évidemment moins cher que des marques comme NUTRIPURE ou FOODSPRING, qui utilisent le prétexte « CREAPURE® » pour pratiquer des prix délirants de l’ordre de 100€ le kilogramme).

Ma conclusion sur SUPER CRÉATINE de SUPER PHYSIQUE NUTRITION ? Plutôt positive, à l’image de ce qu’incarne la marque française pour les clients qui lui sont fidèles, et approuvent la démarche de ses créateurs. Une ligne de produits créée et désignée par des passionnés de nutrition et de musculation, qui ont mis dans ces pots blancs et sans fioritures des suppléments que eux-même consomment, et dont la traçabilité est établie de A à Z. Simple, fiable, efficace. Comme la créatine monohydrate !

NOTE: 8/10

Ingrédients et valeurs nutritionnelles:

Par dose journalière de 3,45g

Monohydrate de créatine: 3450mg

Dont créatine: 3000mg

SUPER CREATINE est disponible sur superphysique.org

1C N Maganaris 1, R J Maughan, Creatine supplementation enhances maximum voluntary isometric force and endurance capacity in resistance trained men, Acta Physiologica Scandinavica. 1998 Jul;163(3):279-87.

2Andrea Brose 1, Gianni Parise, Mark A Tarnopolsky, Creatine supplementation enhances isometric strength and body composition improvements following strength exercise training in older adults, The journals of gerontology, Seriies A, Biological sciences and medical sciences, 2003 Jan;58(1):11-9.

3Michaela C Devries 1, Stuart M Phillips, Creatine supplementation during resistance training in older adults-a meta-analysis, Medicine and sciences in sports and exercice 2014 Jun;46(6):1194-203

4Richard B Kreider,  Jeffery R Stout, Creatine in Health and Disease, nutrients, 2021 Jan 29;13(2):447

5Terry McMorris, Gregorsz Mielcarz, Roger C Harris, Jonathan P Swain, Alan Howard, Creatine supplementation and cognitive performance in elderly individuals, Neuropsychology, development, and cognition. Section B, aging, neuropsychology and cognition, 2007 Sep;14(5):517-28.

6Holly Clarke,  Do-Houn Kim, Cesar A Meza, Michael J Ormsbee, Robert C Hickner,

The Evolving Applications of Creatine Supplementation: Could Creatine Improve Vascular Health?, nutrients, 2020 Sep 16;12(9):2834

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