Mon avis sur : HELLBURNER

Marque : PEAK NUTRITION

C’est un avis « pour la gloire », puisque le produit dont je vais vous parler dans l’article ci-dessous a été retiré de la vente il y a plusieurs années. Cependant, devant le vide laissé par sa disparition dans la gamme des brûleurs de graisse « hardcore » (et légaux), je commets cette nouvelle review afin de motiver les marques de nutrition sportive à se bouger pour nous sortir à nouveau des suppléments violents qui nous donnent des suées démoniaques et des bouffées de chaleur dignes des Enfers. Car c’est grosso modo ce que nous promettait à l’époque PEAK avec son HELLBURNER, et je dois avouer que la promesse était largement tenue. Depuis, cette version du « notorious hardcore fatburner » de la marque allemande a été retirée de la vente en raison d’ingrédients dont la vente est désormais réglementée, et de dosages à la limite du scandaleux. Dommage, en matière de brûleurs de graisse, c’est tout ce que j’aime.

Cette antique version du HELLBURNER a par la suite été remplacée par un HELLBURNER RELOADED, très vite retiré également de la vente, apparemment sous la pression des autorités de santé européennes (c’est ce que m’avait dit un commercial de la marque) pour être définitivement remplacé par le HELLBURNER BLACK EDITION. Je ne peux pas parler de cette dernière version, puisque je ne l’ai pas testée. En revanche, la version originale était tellement efficace que j’avais profité d’un bref réassort pour en stocker quelques flacons. Je suis actuellement en train de finir le dernier du lot pour dégraisser un peu, et j’ai décidé de célébrer cela en vous communiquant mon sentiment sur ce cher disparu. HELLBURNER, let’s try it !

La marque de fabrique de PEAK NUTRITION concernant ses brûleurs de graisse et ses boosters / volumisateurs, / vasodilatateurs, ce sont ses listes d’ingrédients interminables qui vous font transpirer rien qu’à l’idée d’en lire la totalité. Citons leur fameux (et hors de prix) PLUTONIUM, ou encore leur Intra-VenoUS, que j’avais testé il y a quelques années. HELLBURNER ancienne version n’échappe pas à la règle. On retrouve en effet dans la composition de HELLBURNER pas moins de cinq complexes de minéraux, d’acides aminés et d’extraits de plantes au noms évocateurs :

1) HELLBURNER ULTIMATE PROPRIETARY BLEND 1700mg « Devils-flame-stack (for a thermogenic ARSON ATTACK ». Soit, un mélange propriétaire nommé les flammes du démon, pour une thermogenèse digne d’un incendie criminel. Rien que ça.

Même si PEAK NUTRITION en fait toujours trop avec ses petits laïus de présentation, force est de constater que ce stack contient des choses intéressantes : extrait d’orange amère (normalisé à 10¨ % de synéphrine, alcaloïde), extrait de saule blanc normalisé à 15¨ % de saliciline (aspirine naturelle), de l’extrait de guarana titré à 22 % de caféine, de la caféine anhydre, de l’extrait de piment de Cayenne titré à 10 % de capsaïcine (8-méthyl-N-vanillyl-6-nonénamide, alcaloïdes, composant actif du piment irritant de l’épithélium des cellules des mammifères, qui est responsable de la sensation de brûlure dans la bouche due au piment et au poivre, et thermogénique notoire), extrait de noix de Kola (contenant de la caféine et de la théobromine), extrait de gingembre et le meilleur pour la fin, de l’extrait de yohimbe titré à 8 % de yohimbine.

Ce Saint-Graal des brûleurs de graisse qu’est le Yohimbe, un arbuste d’origine ouest-africaine, contient pas moins de 32 alcaloïdes, dont la fameuse yohimbine, autrefois plébiscitée pour ses effets vasodilatateurs et pro-érectiles, et désormais supplantée par les inhibiteurs de la phosphodiestérase 5. Ce qui nous intéresse particulièrement chez la yohimbine c’est sa qualité d’antagoniste des récepteur α (alpha) 2 adrénergiques. Ces récepteurs sont présents dans le tissu adipeux, et inhibent la lipolyse. S’ils sont désactivés, la lipolyse s’en trouve facilitée ; encore faut-il créer un environnement favorable, c’est à dire s’astreindre à une réduction calorique et faire de l’exercice (cardioooo, mais pas seulement).

Tout cela est très enthousiasmant, mais l’enthousiasme va vite retomber quand je vous apprendrai qu’il y a une bonne raison pour que ce HELLBURNER ancienne génération ait été retiré de la vente : la yohimbine est désormais réglementée en France et dans la quasi totalité des pays européens (les USA et le Canada échappent à cette injustice) , il n’est donc plus possible d’en trouver dans des compléments alimentaires légaux. Il n’en reste pas moins que ce HELLBURNER ULTIMATE PROPRIETARY BLEND 1700mg « Devils-flame-stack (for a thermogenic ARSON ATTACK » porte bien son nom.

2) Red-Hot CARB-SMASHER (GLUCOntroler & NRGY Booster).

Bon, niveau appellation on reste dans la même veine, avec un complexe qui vous l’aurez compris ambitionne d’impacter l’assimilation des glucides et de limiter la formation de tissu adipeux à partir du glucose ingéré. On y retrouve du Garcinia cambodgia titré à 60 % d’acide Hydroxycitric, de l’extrait de melon amer (titré à 10 % de charantine), de l’extrait d’écorce de cannelle, du fénugrec titré à 25 % d’isoleucine (ce qui est énorme), de l’acide alpha lipoïque, classique dans ce genre de formule, de l’acide pyruvique, de la vitaline B3, du chrome, des proanthocyanidines extraits du raisin (également appelés tanins catéchiques ), de l’extrait de ginseng titré à 15 % de ginsenosides, de la quercetine et de l’extrait de banaba, dont j’ai déjà parlé dans Mon avis sur : ANABOLIC PUMP™ , 1

Et bien encore une fois PEAK NUTRITION ne déçoit pas, avec un complexe bien construit autour d’ingrédients testés et éprouvés pour réduire la glycémie et la mise en réserve des graisses issues du glucose. Seul problème, PEAK NUTRITION nous conseille de prendre HELLBURNER le matin ou 60 minutes avant l’entraînement sur un estomac vide. Dès lors, l’on peut s’interroger sur l’inclusion d’un complexe anti-glucides dans ce type de supplément, consommé à priori loin de toute prise de glucides. Néanmoins, saluons encore une fois la rigueur dans la sélection des composés, ainsi que le choix systématique d’extraits titrés, ce qui est gage de qualité et d’efficacité.

3) LIPO – INCINERATOR

D’après cet intitulé évocateur, on imagine aisément un complexe destiné à favoriser la lipolyse. Nous y retrouvons l’incontournable carnitine sous les formes Acetyl-L-carnitine et carnitine tartrate, l’une des formes récemment commercialisées, réputée pour son absorbabilité. Sur le rôle de la carnitine comme « brûle-graisse », je vous recommande la lecture ou la relecture de mon article La carnitine et la fonte adipeuse : mythe commercial ou réalité scientifique ?

Ce complexe contient également de l’extrait de café vert (non titré en acide chlorogénique,  ester de l’acide caféique et de l’acide-quinique présent en forte concentration dans la graine de café et accélérateur du métabolisme). Enfin, PEAK nous as inclus de l’extrait de grenade, qui contient des polyphénols pouvant aider à la réduction de masse adipeuse, et à couper l’appétit.

4) T-ROX

Les ingénieurs de PEAK NUTRITION devaient avoir abusé de leurs produits quand ils ont composé ce fat burner, pas possible autrement. Le complexe T-ROX contient de la tyrosine, l’un de mes acides aminés hors BCAA préférés pour me motiver, sous les forme L-tyrosine et Acetyl-L-tyrosine.

On retrouve également un extrait de guggul (Commiphora mukul), sous forme de résine. Le guggul est un arbrisseau de la famille des Burseraceae, originaire d’Inde et dont les feuilles sont utilisées dans la médecine ayurvedique.  Certains de ses phyto composants se sont avérés très efficaces pour faire baisser le taux de triglycérides  sanguins.

PEAK NUTRITION ne nous épargne rien, avec en plus de l’ashwagandah (Whitania somnifera) titré en whitanolides, de l’extrait de Bacopa monnieri, et de Coleus forskohlii. Si j’ai quelques réserves sur les propriétés lipolytiques des deux premiers (ce sont plutôt des régulateurs de l’humeur – nootropes – et c’est apparemment la raison de leur présence dans ce complexe), j’applaudis la présence d’extrait de Coleus, et donc de son principe actif, la forskoline, un activateur de l’adénylate cyclase, également appelée adényl-cyclase ou adénylyl-cyclase. C’ est une famille de protéines jouant le rôle d’enzyme intégrale membranaire qui produit de l’AMP cyclique à partir d’ATP (Adenosine Triphosphate). En bref, la forskoline a les mêmes effets que l’éphédrine, mais sans sa cohorte d’effets secondaires.

4) APPLOSS XT (forcefull app-SHREDDER).

Toujours dans le registre des intitulés qui vont trop loin, ce complexe APPLOSS contient l’inévitable thé vert, titré en Gallate d’épigallocatéchine (abrégé en EGCG en anglais). Ses propriétés sur la fonte adipeuse étant bien établies ( c’est peut être l’un des extraits végétaux dont l’action n’est aucunement contestable sur ce point), je n’y reviens pas. PEAK nous met également de la L-histidine hydrochloride, un acide aminé protéinogène dont les effets sur la réduction de la masse adipeuse sont méconnues mais pourtant documentés. En effet, il a été démontré que l’histidine améliore la sensibilité à l’insuline, notamment en augmentant la sécrétion d’ adiponectine, une protéine qui renforce l’effet de l’insuline2.

Ce complexe comprend également de la phénylalanine, acide aminé protéinogène nécessaire à la production d’insuline et de glucagon. Il a été démontré qu’une prise de phénylalanine avant l’exercice pouvait augmenter significativement l’oxydation des graisses corporelles. Reste à savoir si les quelques milligrammes présents dans une gélule de HELLBURNER pourront faire la différence.

Nous retrouvons pour finir de l’évodiamine, une substance que l’on retrouve chez les plantes du genre Tetradium, qui aurait un impact sur la fonte adipeuse via un mécanisme proche de celui de la cpasaïcine, que nous avons évoquée plus haut.

Pour finir, PEAK NUTRITION nous a ajouté des triglycérides à chaîne moyenne (Medium Chain Tryglycerids en anglais), qui peuvent avoir un effet modeste sur la fonte adipeuse.

5) Synergistic MOLOTOV COCKTAIL

Pour conclure cette liste interminable de 47 ingrédients, toujours dans la finesse, ce Synergistic MOLOTOV COCKTAIL comprend :

– un extrait de Rhodiola rosea titré à 4 % de rosavines. La Rhodiola est surtout connue pour ses propriétés sur le stress et l’humeur, peut-être est-ce la raison de sa présence ici.

– un extrait de Cissus quadrangularis. Même si cette plante est surtout consommée pour ses propriétés apaisantes et régénératrices sur les articulations, elle aurait également une incidence positive sur la composition corporelle.

– de l’extrait de pamplemousse, connu pour augmenter le métabolisme et stimuler l’absorption du glucose (notamment grâce à la naringine qu’il contient).

– un extrait d’échinacée (Echinacea). L’échinacée est une plante qui recèle des propriétés particulièrement intéressantes pour le sujet qui nous intéresse ici : en effet, elle pourrait abaisser les taux de sucre sanguins, inhiber certaines enzymes intervenant pour la digestion des glucides (ce qui limiterait du même coup leur assimilation et le stockage éventuel sous forme de graisse), et surtout activer les récepteurs PPAR (peroxisome proliferator-activated receptor, ou récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes) qui agissent comme facteurs de transcription des gènes cibles impliqués notamment dans le métabolisme et l’adipogenèse. Il est intéressant de noter que les ligands synthétiques des PPAR sont utilisés pour le traitement du diabète de type 2, mais également pour la création de molécules dopantes (GW501516 par exemple), que je déconseille ici fortement.

– les fameuses Raspberry ketones, ou cétones de la framboise. De leur petit nom 4-(4-hydroxyphényl) butan-2-one, également appeléees frambinone, oxyphénylone ou rhéosmine, elles furent l’un des composés « brûle-graisse » les plus plébiscités aux alentours de l’année 2012. Pourtant, il n’existe aucune étude digne de ce nom mettant en évidence un effet « brûle-graisse » significatif.

– un extrait de baies d’açaï. Les fruits de ce palmier originaire d’Amérique du Sud sont riches en antioxydants. Néanmoins, rien n’indique qu’ils auraient une quelconque action sur la fonte adipeuse.

– Enfin, un extrait de Cassia Nomame, une plante donc certains actifs ont une action inhibitrice sur la lipase, l’enzyme contenue dans certaines sécrétions des organes intervenant dans digestion  (pancréas, intestin) qui transforme les graisses alimentaires en acides gras et en alcool (par le biais de la lipolyse).

Cette liste interminable de 47 ingrédients est la plus longue qu’il m’ait été donnée de lire sur une étiquette de brûleur de graisse. Est-ce que tout cela a du sens, ou est-ce du pur marketing ? Tous ces ingrédients ont-ils leur place dans ce type de supplément, où est-ce de l’enfumage ? Place au test.

Mon ressenti :

En fait ce n’est pas la première fois que je teste ce brûleur de graisse de la marque PEAK NUTRITION. J’avais eu l’occasion de tester l’édition originale quand elle est sortie, il y a de ça bien longtemps. Elle a été retirée de la vente en raison de sa composition, et notamment de la présence de yohimbine, dont la vente est désormais réglementée un peu partout en Europe. Une autre version est sortie (HELLBURNER RELOADED) elle aussi retirée de la vente est remplacée par le HELLBURNER BLACK EDITION, qui ne comprend lui que 24 ingrédients, et donc la composition est moins excitante que celle de son aîné. Cependant, il y a trois ans, PEAK NUTRITION a été pris d’un coup de folie et a ressorti sa version originale le temps d’un été. Ni une ni deux, j’ai passé commande et fait du stock. Mon stock arrive à épuisement, et pour fêter l’ouverture de mon ultime pot, j’ai décidé de vous pondre ce petit avis, au demeurant un peu inutile car il y a peu de chances que vous puissiez retrouver ce produit en vente un jour ; et c’est bien dommage, car même si je ne suis pas forcément convaincu par l’ensemble de la gamme de PEAK NUTRITION, et que les noms de leurs produits sont parfois agaçants voire franchement racoleurs (comme le « booster de testostérone » TRAIN-BOLON, jeu de mots en forme de référence au célèbre trenbolone, l’un des stéroïdes anabolisants les plus efficaces et les plus toxiques disponible sur le marché parallèle (en gros c’est totalement illégal). Le racolage, le côté « hardcore » exploité à outrance, c’est la marque de fabrique de PEAK. Mais s’il y quelque chose à mettre à leur crédit, ce sont quelques bonne formules sans concessions, notamment du côté des vasodilatateurs / volumisateurs et de cette ancienne version du HELLBURNER, qui pour une fois mérite amplement l’épithète « hardcore ». Pour ma part, il s’agit sans doute du brûleur de graisse « légal » (en France à l’heure où j’écris ces lignes) le plus efficace et le plus violent que j’ai eu l’occasion de tester durant ma « carrière ». Enfin disons plutôt qui fut légal, car il a désormais été retiré de la vente et remplacé par un HELLBURNER BLACK EDITION dont la composition n’est pas aussi alléchante. Ce dernier partage pourtant le seul vrai défaut de l’édition originale : la présence de dioxyde de titane, composé dangereux pour la santé (notamment pour le système immunitaire) et totalement remplaçable (c’est un colorant « blanc ») que certaines marques s’évertuent pourtant toujours à inclure dans leurs formules.

En dehors de cela, et même si certains ingrédients sont probablement superflus, il faut reconnaître que l’effet global était totalement satisfaisant, et visible au bout de quelques semaines. En outre, l’effet coupe-faim était notable, et même en période de restriction calorique intense, HELLBURNER en partie la fatigue due au manque de glucides.

Conclusion :

Avis probablement un peu inutile car HELLBURNER édition originale n’est aujourd’hui plus disponible, ce produit méritait pourtant quelques lignes pour confirmer qu’il s’agissait bien du brûleur de graisse le plus efficace de sa génération (peut-être sur un pied d’égalité avec la version originale de HYDROXYCUT HARDCORE, de MUSCLETECH, également retiré de la vente pour des raisons similaires…

HELLBURNER édition originale pourrait cependant inspirer les marques de nutrition sportive qui en 2021 nous vendent du thé vert, de la carnitine et du picolinate de chrome en nous promettant une fonte adipeuse extrême, alors qu’en cherchant bien, on pourrait faire aussi bien que HELLBURNER édition originale, et 100 % conforme a la législation en vigueur. Il faudrait juste se creuser un peu la tête, et apprendre ses leçons. La nature recèle quantité d’autres principes actifs extrêmement efficace pour cet usage, et sur la tête desquelles le couperet de la législation française et européenne n’est pas encore tombé.

En attendant, je ne peux que me recueillir sur feu HELLBURNER, un produit qui m’a permis à de multiples reprises de me remettre en condition en quelques semaines, même si ce fut au prix de suées démoniaques, et parfois d’insomnies carabinées !

NOTE/ 9/10

HELLBURNER est (était) un complément alimentaire

1Lagerstroemia Speciosia (Banaba), plante originaire d’Asie tropicale. On sait que séparément, ces deux extraits végétaux ont effectivement la capacité d’influer sur le transport du glucose, et auraient une action inhibitrice sur les adipocytes, des études ayant été publiées sur ses effets.

2R. N. Feng, Y. C. Niu, X. W. Sun, Q. Li, C. Zhao, C. Wang, F. C. Guo, C. H. Sun, Y. Li , Histidine supplementation improves insulin resistance through suppressed inflammation in obese women with the metabolic syndrome: a randomised controlled trial, Diabetologia, 56, 985-994 (2013)

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